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Mariage & Traditions

Lorsque l’on parle des mariages orientaux, de somptueuses images apparaissent dans notre esprit. Des robes aux mille et unes couleurs, des mains sublimées au henné ou des parfums enivrants aux délicates senteurs florales se dessinent élégamment dans notre tête.

En France, au Maghreb, en Turquie et au sein de tous les pays orientaux,

La population pérennise affectueusement des traditions propres à leur culture, pour les mariages uniques et traditionnels.

Ainsi, des cérémonies et des fêtes aussi rituelles que symboliques valorisent pleinement l’engagement des mariés dans la voix de l’amour et du respect.

Non sans étapes riches en émotions pour les futurs mariés, des rites s’invitent dans la préparation d’un mariage oriental.

“Celui dont le cœur est ressuscité par l’amour ne mourra jamais.” Proverbe arabe

La cérémonie au henné sublimant la mariée

Tenant ses origines dans la culture néolithique méditerranéenne ancestrale, la cérémonie du henné sublime les fiancées depuis des siècles.

L’étymologie de henné provient de l’hébreu “hen” qui signifie “trouver grâce”. Dès le commencement, l’idée était de mettre en lumière les qualités féminines, telles que la grâce, la sensibilité et la beauté. 

À travers la cérémonie du henné, la future mariée prend pleinement conscience de son engagement. Elle souhaite en effet que son futur mari lui rendre grâce durant toute leur vie, notamment à travers la réciprocité de leur amour.

Cérémonie rituelle plus que religieuse, elle diffère en fonction des pays et régions.

Cependant, des similitudes se retrouvent avec un procédé emprunt de symbolique et d’émotions.

Traditionnellement, la cérémonie au henné se déroulait sept jours avant le mariage ou la veille. Symbole de l’alliance, le henné s’adapte parfaitement au dessin sur les mains ou les pieds des futures mariées. Aussi, la robe verte ou turquoise élégamment portée par la mariée tient son origine de la couleur du henné lors de son application dur la peau.

Dans certains pays, la nekacha ou negafa officie en tatouant de manière éphémère la fiancée.

Gardienne des traditions, des rituels des mariages orientaux, la nekacha ou negafa est une professionnelle avertie. Ses gestes et ses connaissances diffèrent en fonction des régions. Toutefois, son rôle rassure toujours autant les futurs mariés ainsi que leur entourage.

Avec ses motifs orientaux au henné, la professionnelle du mariage éloigne le mauvais œil, tout en apportant ses bénédictions aux futurs mariés. Les tatouages savamment choisis apportent symboliquement chance, fécondité et respect au futur couple marié.

Avant le déroulement de la cérémonie, des bougies sont disposées au sein de la demeure familiale de la mariée. Bien souvent lieu du rituel, ce foyer accueille les femmes des deux familles prochainement unies par un mariage.
À savoir que les bougies doivent se consumer avant l’arrivée de la mariée pour la cérémonie.

Cette dernière étant quant à elle isolée avant le commencement des tatouages au henné et pendant le repas précédent le rite. Seule, la future mariée retrouve apaisement et douceur, tout en imaginant son mariage et sa vie commune avec son amour.

Sublimée par la douceur du henné, les parfums délicats de fleur d’oranger, d’eucalyptus ou de jasmin, la future mariée se veut dorénavant protégée et bénie avant son union.

La dot… ou les présents du marié

Dans les mariages orientaux, traditionnellement la dot constitue un ou plusieurs présents offerts par le fiancé à sa future épouse. C’est pourquoi, la dot appartient entièrement à la mariée.

Parfois somptueux, parfois symboliques, ces cadeaux restent néanmoins emprunts d’amour et d’une attention particulière.

Des bijoux, des accessoires, des objets en tout genre… Il appartient au marié et à sa famille d’honorer la future épouse selon leur sensibilité.

Aussi, durant la cérémonie au henné, les présents offerts par la famille du marié à la fiancée sont bien souvent ceux du marié ! Son amour n’était jamais loin de sa future épousée, sans pour autant pouvoir la voir.

Parmi les cadeaux hautement symboliques, on retrouve le sucre pour la joie.

Ses délicieux grains apportent également du réconfort dans les recettes transmises de générations en générations.

L’œuf représente quant à lui les nouveaux départs pour une nouvelle vie, telle celle qui unira les futurs mariés. Symboliques, mais toujours utiles, les œufs feront merveille dans un plat traditionnel. Par exemple dans l’élaboration d’œufs à la marocaine avec des poivrons ou encore cuisinés en tajine de keftas. Un régal, dans une ambiance conviviale !

Cette tradition diffère d’une région à l’autre ou d’un pays à l’autre. Cela dit, si son application parle aux futurs mariés, il n’appartient qu’à eux de se l’approprier

Un mariage est aussi le moment d’allier tradition et culture aux aspirations personnelles du marié et de la mariée.

Transmissions de femmes : le trousseau de la mariée

Habillement sélectionné par les femmes de la famille de la fiancée, le trousseau est propre à chacune. Il s’agit d’une tradition matrimoniale variant entre les pays et les régions.
Initialement prévue pour éviter l’embarra à la mariée de demander l’achat de produits, parfois intimes, à son mari, la coutume se réinvente aujourd’hui.

Surtout pour combler les éventuels besoins de l’épousée, le trousseau va lui apporter le confort matériel dans sa nouvelle vie de femme mariée.

Le trousseau peut comporter aussi bien des vêtements, que des produits de beauté ou d’hygiène.

Le principal, se trouve dans le fait qu’il est constitué avec toute l’affection de femmes pour une autre.

Voici une liste (non exhaustive) composant le trousseau d’une nouvelle mariée :

Des vêtements d’intérieur :

caftan, djellaba, gandoura, tenues de réception ou vêtements plus détente, le trousseau comprend également le nécessaire pour passer de belles nuits avec des nuisettes et des pyjamas !

Des vêtements d’extérieur :

en fonction des choix vestimentaires de chacune, le trousseau s’adapte grâce à l’écoute des femmes le confectionnant (jupes longues, foulards, vestes dans le style de la mariée).

De la lingerie :

sexy et / ou classique, elle s’adapte à toutes les femmes et à toutes les morphologies. Néanmoins, après le mariage, le mari la verra autant que la mariée ! User de ses charmes avec une belle lingerie peut ainsi entrer dans le quotidien d’une femme nouvellement mariée, l’essentiel étant de se sentir à l’aise dans ses sous-vêtements.

Des produits de beauté et d’hygiène :
soins capillaires, parfums, maquillage, soins du corps, en passant par le nécessaire de toilette… Tout y est pour un nouveau quotidien sans encombre.
Facilitateur de la vie d’une jeune mariée, le trousseau varie selon les coutumes. Cependant, son usage valorise les femmes et leurs transmissions par des confidences et des conseils aussi uniques qu’inestimables. Pratique, il répond avant tout aux besoins de la mariée !

7 jours de fête & 7 robes !

Variable selon les pays, le mariage oriental dure généralement sept jours. Toutefois, il arrive que ce dernier écourte les festivités à quatre, trois ou deux jours sur un week-end. En effet, l’importance se trouve dans la gestion du temps en fonction de tous et du respect de chacun.

Durant les jours du mariage, plusieurs étapes attendent les mariés. L’union légale à la mairie se fait généralement le premier jour. Cette cérémonie est l’occasion pour la mariée d’arborer une jolie robe blanche, parfois élégamment recouverte de dentelle ou de mousseline.

Aussi, une grande différence à ne pas confondre subsiste. Le mariage oriental est traditionnel, alors que le mariage musulman est religieux. Ainsi, pour les musulmans vient ensuite le mariage religieux à la mosquée, solennellement proclamé par l’Imam.

Durant les fêtes au sein des familles, les occasions de célébrer l’amour et le mariage ne manquent pas.

La location de salles est fréquente. Ces espaces répondent en effet aux besoins et aux envies des mariés. À l’intérieur, les mariés peuvent laisser libre cours à leur imagination. Des décorations aux ambiances colorées et dorées, dignes d’un palais des mille et unes nuits, trouveront leur place sur les tables des invités. Des effets drapés partant du plafond pour rejoindre les extrémités de la pièce confèreront chaleur et harmonie pour honorer les mariés.

Cette tradition n’est pas toujours respectée. Toutefois, par pudeur et selon les choix, les hommes et les femmes sont parfois séparés dans des pièces différentes. Le marié et ses invités célèbrent le mariage d’un côté, puis la mariée et ses invitées de l’autre. Il va sans dire que ces groupes distincts sont l’occasion de partager des secrets et anecdotes appartenant aux sexes respectifs.

Bien-sur, les deux groupes se retrouvent au cours de danses et de dégustations de pâtisseries savoureusement sucrées. Fondant dans la bouche, ces dernières sont teintées de miel, d’amandes et de dattes.

Les retrouvailles invitent de surcroit la mariée au changement de robe. La sublimation de la mariée par ses vêtements reste traditionnellement la plus belle manière de la célébrer.
Au cours du mariage, l’épousée échange ainsi les robes, apparaissant à chaque fois aussi merveilleuse aux yeux de tous.
Si la katefa délicatement brodée, se porte pendant la pose du henné, la mariée change de robe pour la découpe de la pièce montée. Au cours des célébrations, l’épousée se transforme au fil des robes qu’elle enfile selon ses désirs. Les couleurs chatoyantes enchantent à la fois les invités et surtout le marié qui redécouvre les trais de sa moitié.
Orange safran, rouge vif, bleu nuit, vert étincelant, toutes les combinaisons sont possibles avec une diversité dans les tissus des robes : satin, mousseline de soie ou dentelle…

Aussi, le choix des fleurs confère une authenticité et un romantisme fou lorsqu’il s’accorde sur les notes colorées des robes maritales.

De plus, la pureté du blanc se marie harmonieusement dans une cape ou un burnous porté par la mariée surmonté un bouquet de roses blanches mêlées à de délicates perles.

L’échange des vœux de mariage se veut personnel en correspondance avec les couples. C’est pourquoi, la lecture de textes ou le respect de croyances, de rituels propres appartiennent à chacun.
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